Marion Chaygneaud-Dupuy a remporté le prix Terre de Femmes 2019 décerné par la Fondation Yves Rocher pour avoir nettoyé l’Everest des tonnes d’ordures laissées par les personnes qui l’ont gravi.
Au cours des trois années qui ont suivi la création du projet Clean Everest en 2016, Marion et son équipe ont nettoyé 8,5 tonnes de déchets avant de recevoir le prix en 2019 pour leur travail acharné. La quantité de déchets qu’ils ont éliminés représentait 75 % de tous les déchets produits par l’homme sur la montagne.
Marion a une mission difficile et ambitieuse : elle veut terminer le nettoyage de l’Everest, puis elle veut nettoyer toute la chaîne de montagnes himalayennes. La jeune femme de 39 ans a déjà escaladé l’Everest à trois reprises et a vu de ses propres yeux ce que plus de 30 ans d’expéditions ont fait sur le flanc de la montagne.
« L’ascension de l’Everest devrait offrir l’une des plus pures interactions entre les humains et le monde naturel », a déclaré Marion à la Fondation Yves Rocher. « Mais en 2013, lorsque j’ai atteint le sommet, je me suis rendu compte que la montagne avait été lourdement polluée par les expéditions effectuées au cours des 30 dernières années. J’ai estimé que près de 10 tonnes de déchets avaient été jetées rien que sur les sommets ! J’ai été complètement choquée. Je suis passionnée par la nature depuis que je suis toute petite. »
Pour Marion, la nature est une partie vitale de sa vie qui l’aide à se sentir vivante. C’est pourquoi elle veut faire sa part pour aider les autres à vivre la meilleure expérience possible. Elle a voyagé en Inde et au Tibet où elle vit et travaille comme guide de montagne depuis plus de 17 ans. Après avoir fondé le projet Clean Everest, elle a convaincu les autorités locales de soutenir son projet et elles lui ont donné 50 yaks pour l’aider à transporter les déchets à flanc de montagne.
La pollution qui touche l’Himalaya a un effet sur l’eau potable utilisée par environ 2 milliards de personnes vivant dans les vallées chinoises et indiennes, donc la bataille pour nettoyer les montagnes n’est pas seulement une question de protection de la nature. Il s’agit aussi de notre qualité de vie.
