Un homme qui s’identifie comme une femme handicapée a suscité la colère sur les médias sociaux. Jørund Viktoria Alme, âgé de 53 ans, utilise un fauteuil roulant alors qu’il n’en a pas physiquement besoin.
« J’ai lutté contre cela tous les jours de ma vie », a déclaré l’homme, selon Reduxx. « C’est une dissonance cognitive : de la même manière que je me sens comme une femme dans un corps d’homme, j’ai l’impression que j’aurais dû être paralysée à partir de la taille. »
« Il ne s’agit pas d’un désir d’être un fardeau pour la société. Il s’agit d’un fauteuil roulant qui m’aide à fonctionner dans la vie de tous les jours, à la fois en privé et au travail. »
Confrontée à des réactions négatives
Alme a été confrontée à des réactions négatives à la suite d’une récente interview accordée à God Morgen Norge. L’affaire a pris une telle ampleur que la chaîne norvégienne TV 2 a réalisé un reportage complémentaire présentant les points de vue de quatre femmes handicapées.
L’une de ces personnes interviewées était une jeune femme de 18 ans, Emma Sofie Grimstad, qui a passé deux mois dans un fauteuil roulant après avoir contracté une maladie inflammatoire. Elle a déclaré que « beaucoup de gens n’ont pas le choix » d’être en fauteuil roulant.
« Je ne pense pas que tout devrait être diffusé à l’antenne », a déclaré Grimstad. « L’interview d’Alme pourrait nuire aux personnes qui sont en fauteuil roulant et qui n’ont pas le choix. Elle pourrait même conduire à des soupçons sur des personnes qui n’ont aucune maladie visible. »
Les internautes indignés par son histoire
Les gens qui ont lu l’histoire d’Alme étaient tout aussi indignés, en particulier ceux qui étaient eux-mêmes handicapés ou qui avaient des membres de leur famille qui l’étaient.
« C’est tellement insultant. Je suis une personne en fauteuil roulant. J’ai éprouvé des douleurs atroces. Ce n’est pas une blague et je trouve que c’est se moquer de moi et d’autres personnes qui ont terriblement souffert. Le fait d’être en fauteuil roulant a nui énormément à ma vie et à celle de ma famille. C’est consternant », a déclaré un utilisateur.
« Ma fille se déplace en fauteuil roulant depuis l’âge de 18 mois. Il était minuscule, fabriqué spécialement pour elle. La première chose qu’elle a dite, c’est : “Je marche !”. Cet homme devrait avoir honte », a partagé une personne.
« Un homme valide utilise presque toujours un fauteuil roulant parce qu’il s’identifie comme une femme paralysée. La maladie mentale atteint des niveaux que nous n’aurions jamais cru possibles », a écrit un commentateur.
« J’ai lutté contre ma propre honte et les préjugés pendant 50 ans »
Alme a répondu directement aux critiques, en déclarant : « J’ai lutté contre ma propre honte et les préjugés pendant 50 ans avant d’être tellement dérangée par la BID que j’ai finalement décidé d’en parler ».
Selon pourquoidocteur.fr, la dysphorie de l’identité corporelle (BID) est un trouble mental rare. Les personnes qui en souffrent se sentent terriblement mal à l’aise dans leur corps, comme si l’un de leurs membres sains n’était pas censé en faire partie. Le malaise est tel qu’il leur arrive de demander à se faire amputer du membre en question pour se sentir complètes.
La Norvégienne a déclaré que les interviews avaient été réalisées pour promouvoir « la diversité et l’inclusion ». Lorsqu’on lui a demandé si la BID était motivée par le sexe, Alme a répondu : « Je ne sais pas, peut-être que oui ».
Envieuse des personnes handicapées
Alme a décrit avoir été « envieuse » d’un enfant d’âge primaire avec des béquilles.
« J’étais totalement fascinée par lui », a-t-elle déclaré. « Mon cœur battait plus fort et j’étais incroyablement concentrée sur lui et sur son handicap. Le gens se sont rassemblés autour de lui et ont essayé ses béquilles, mais j’ai gardé mes distances. J’avais tellement peur que quelqu’un découvre ce qui se passait en moi. »