Un dimanche fatidique dans l’océan Atlantique, une expédition remarquable s’est transformée en une course contre la montre. Le submersible Titan, appartenant à OceanGate Expeditions, a disparu alors qu’il s’aventurait près de l’épave du Titanic, avec à son bord des passagers enthousiastes. Aujourd’hui, le temps presse, car les personnes piégées à l’intérieur ont moins de 20 heures d’oxygène.
Les passagers confirmés sont au nombre de cinq personnes extraordinaires. L’explorateur français Paul-Henri Nargeolet, le PDG d’OceanGate Stockton Rush, le milliardaire britannique Hamish Harding, ainsi que Shahzada Dawood et son fils Sulaiman se sont embarqués dans cette expédition coûteuse, dont le prix s’élève à 250 000 dollars américains par personne. La condition préalable à la participation était la signature d’une décharge, reconnaissant les risques encourus.
Dans une déclaration publiée mardi, OceanGate a fait part de ses graves préoccupations : « La communication avec l’un de nos submersibles, qui explorait le lieu de repos du Titanic, a été interrompue. Le bien-être de l’équipage reste notre priorité absolue, et nous travaillons sans relâche pour assurer le retour en toute sécurité des cinq membres de l’équipage ».
Ils ont exprimé leur gratitude en reconnaissant les efforts considérables déployés par les agences gouvernementales et les entreprises de haute mer qui se sont ralliées à leur cause. S’efforçant de rétablir le contact avec le submersible, la société a promis des mises à jour régulières afin d’apaiser l’inquiétude grandissante.
Lors d’une conférence de presse, le capitaine Jamie Frederick, du premier district des garde-côtes américains, a fait part des informations recueillies par OceanGate. Avant sa disparition, le sous-marin Titan disposait d’environ 96 heures d’oxygène. Mardi, plus de la moitié de cette ressource limitée avait été épuisée, ne laissant que 40 heures de réserve d’air.
Cependant, Bobby Chacon, ancien chef de l’équipe de plongée du FBI, a mis en garde contre une confiance aveugle dans ces estimations. Sous la contrainte, la consommation d’oxygène peut augmenter, rendant les calculs obsolètes.
M. Chacon a expliqué : « Il ne faut pas accorder une confiance inébranlable à l’estimation des 40 heures. Ces projections sont basées sur des conditions de travail normales. En cas de blessure, de stress ou de panique, la consommation d’air augmente, ce qui réduit rapidement le nombre d’heures disponibles. Si l’équipage se blesse ou panique, l’oxygène se raréfie à un rythme accéléré ».
Ainsi, au fur et à mesure que le compte à rebours se déroule, la réserve d’oxygène de l’équipage, qui s’amenuise, s’accroche de manière précaire au temps qui passe. L’échéance profile à l’horizon, avec environ 18 heures de survie jusqu’à 6 heures du matin, heure avancée de l’Est (12 heures, heure de Paris), jeudi. Pourtant, le véritable test réside dans les variables intangibles de la réaction humaine, où la peur et le désespoir peuvent accélérer la consommation de l’air nécessaire à la vie.