Les démocrates ont entamé une nouvelle procédure de destitution de Donald Trump en présentant un article de destitution à la Chambre des représentants des États-Unis à 11h HNE (16h GMT) aujourd’hui, le 11 janvier.
Dans cet article, les démocrates citent les fausses déclarations répétées du président Donald Trump selon lesquelles il aurait gagné les élections de 2020, la fuite récente de son appel téléphonique avec le secrétaire d’État géorgien, et son discours prononcé lors d’un rassemblement qui a eu lieu dans les heures précédant l’assaut du Capitole des États-Unis par ses partisans mercredi dernier, le 6 janvier.
Lors de ce rassemblement, Trump a dit à ses partisans qu’ils devaient protester contre les résultats des élections et qu’il serait « avec eux » lorsqu’ils arriveraient au Capitole. Les émeutiers ont pris d’assaut le bâtiment et ont forcé les législateurs à évacuer alors qu’ils tentaient de certifier les votes du Collège électoral.
La protestation a fait de nombreux morts et a incité de nombreux législateurs à demander la révocation de Trump. Les démocrates sont allés de l’avant avec l’article de destitution après avoir officiellement demandé au vice-président Mike Pence d’invoquer le 25e amendement contre Trump.
L’article de mise en accusation se lit comme suit : « Dans tout cela, le président Trump a gravement mis en danger la sécurité des États-Unis et de ses institutions gouvernementales. Il a menacé l’intégrité du système démocratique, entravé la transition pacifique du pouvoir et mis en péril une branche du gouvernement. Il a ainsi trahi sa confiance en tant que président, au préjudice manifeste du peuple des États-Unis. »
L’article accuse Trump d’« incitation à l’insurrection », selon CNN. La Chambre devrait voter sur l’article cette semaine. Si la mise en accusation est réussie, Trump sera le premier président de l’histoire à avoir été mis en accusation deux fois.
En décembre 2019, Trump avait été accusé d’avoir encouragé l’Ukraine à trouver des informations préjudiciables sur Biden et son fils, Hunter, à l’approche des élections de 2020. Le président avait été jugé, mais le Sénat républicain avait finalement voté pour l’acquitter des charges retenues contre lui.
La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a annoncé la décision d’entamer la procédure de destitution dans une lettre adressée à ses collègues hier soir, déclarant : « En protégeant notre Constitution et notre démocratie, nous agirons de toute urgence, car ce président représente une menace imminente pour les deux ».