Une petite fille est née avec les intestins, l’estomac et le foie à l’extérieur de son corps. Laurel Phizacklea ne devait pas survivre à la naissance, mais en juin, elle a fêté son deuxième anniversaire.
Lorsque ses parents, originaires de Cambridge, en Angleterre, ont découvert pour la première fois l’état de leur fille à naître lors de son échographie à 12 semaines, Kelly, âgée de 30 ans, et Sean, âgé de 34 ans, se sont vus proposer un avortement par les médecins. L’échographie a révélé que leur bébé souffrait d’une importante omphalocèle, c’est-à-dire que la paroi abdominale du bébé ne s’était pas formée pendant la grossesse.
La plupart des bébés qui naissent avec cette malformation doivent subir une opération pour insérer leurs organes dans leur corps à la naissance. Cependant, comme l’omphalocèle de Laurel était exceptionnellement gros, les médecins ont dit que la procédure ne pourrait pas avoir lieu avant qu’elle ait trois ans.
Laurel a une bosse sur le ventre que ses parents enveloppent de bandages pour soutenir ses organes, au cas où le poids de ceux-ci arracherait autre chose de son ventre. Laurel peut manger, boire et aller aux toilettes comme n’importe quel autre enfant, mais ses parents doivent garder un oeil sur la petite fille « casse-cou », car toute blessure pourrait être irréparable. La hernie ne dérange pas Laurel, qui adore bercer son omphalocèle lorsque ses bandages sont retirés pour l’heure du bain, en la caressant souvent et en lui disant « cher petit ventre ».
« Je ne sais pas comment nous sommes restés positifs tout au long de ma grossesse avec Laurel », a déclaré sa mère, une bénévole qui soutient les parents en soins néonataux. « Elle n’était pas censée survivre à la naissance, mais Sean et moi n’avons jamais perdu espoir et elle nous a rendus si fiers. Sa poche d’organes sur son ventre fait partie d’elle et elle ne se laisse pas abattre. Laurel est une véritable inspiration pour nous et elle nous émerveille chaque jour. »
Les médecins ont également déclaré que le bébé de Kelly et Sean souffrait d’une déformation de la colonne vertébrale, alors ils leur ont proposé une interruption de grossesse. « Nous n’arrivions pas à croire ce que nous entendions quand ils nous ont proposé un avortement », a déclaré Kelly. « Les gens n’arrêtaient pas de dire : “C’est correct, vous pouvez réessayer”, mais je ne voulais pas d’un autre bébé. J’étais tellement amoureuse de ce bébé et nous savions que nous ferions tout ce que nous pourrions pour elle. »
Les médecins ont averti Kelly et Sean de ne pas s’attendre à entendre leur bébé pleurer, mais quand ils ont entendu ses pleurs, ils ont tous deux été soulagés. « Quand nous l’avons entendue pleurer, je ne pouvais pas le croire », a déclaré Kelly. « Sean et moi avons éclaté en sanglots. Nous savions que c’était loin d’être fini, mais l’entendre pleurer était un énorme soulagement. À partir de ce moment, nous savions qu’elle était une battante. »
Sept heures après l’accouchement, Kelly et Sean ont enfin pu rencontrer leur fille pour la première fois. « Son ventre était enveloppé de bandages », a dit Kelly. « Nous savions qu’il était différent, donc nous n’avons pas eu peur du tout. »
Étonnamment, après avoir passé seulement trois mois et demi à l’hôpital d’Addenbrookes, Laurel a pu rentrer chez elle. « Nous savions qu’elle aurait besoin d’une grosse opération plus tard, mais le simple fait de l’avoir à la maison était si spécial », a déclaré Kelly.
« Nous avons rapidement réalisé qu’elle était aventureuse, donc nous savions que nous devions garder un oeil sur elle afin qu’elle n’endommage pas son omphalocèle. Même si nous essayons de lui enseigner à être raisonnable et prudente, c’est très difficile avec un enfant de deux ans », a déclaré Kelly.
« Elle essaie toujours de sauter du canapé et adore s’amuser dans les flaques de boue à l’extérieur. Elle est un peu casse-cou, ce qui peut être un peu stressant, mais c’est en partie pour cela que nous l’aimons ! »