Mercredi matin, le dernier navire engagé dans la mission de récupération de l’épave du submersible Titan a atteint Saint-Jean de Terre-Neuve. Fait remarquable, les restes du sous-marin implosé ont été découverts à proximité de la célèbre épave du Titanic.
L’Horizon Arctic a entamé son expédition il y a une semaine, équipé d’appareils de recherche avancés, notamment d’un véhicule télécommandé (ROV). C’est cette technologie de pointe qui a permis de localiser et de récupérer des fragments du submersible Titan.
À la suite de cette découverte, une flotte de bateaux a navigué avec diligence dans la vaste étendue de la mer, cartographiant méticuleusement le site de l’accident, recueillant des preuves vitales et s’efforçant de comprendre les perplexités de l’incident qui s’est déroulé à 4 000 mètres sous la surface de l’océan.
Pelagic Research, l’organisation chargée de diriger les recherches, a pris en charge l’enquête méticuleuse. Le personnel du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST), de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des garde-côtes américains ont uni leurs compétences pour mener à bien cette enquête.
More debris being placed on another truck – a larger piece with wiring visible pic.twitter.com/p2xer27Q4Y
— Heather Gillis (@HeatherMGillis) June 28, 2023
Les enquêteurs du BST sont également montés à bord du Polar Prince, le navire chargé de transporter le submersible Titan. L’enregistreur de données de voyage, une source vitale d’informations, est maintenant entre les mains de l’équipe du BST qui a commencé à interroger les membres de l’équipage.
Bien que l’incident se soit produit dans les eaux internationales, le BST demeure impliqué dans cette affaire en raison des origines canadiennes du Polar Prince. Cette enquête exhaustive devrait durer plusieurs mois.
Parallèlement, la GRC a mis en place une unité d’enquête spécialisée et a commencé à interroger les témoins dans le cadre de l’enquête préliminaire qu’elle mène depuis le week-end dernier.
Les garde-côtes américains ont également entamé leur propre enquête sur cet événement tragique. Toutefois, lors d’un récent point de presse, ils se sont abstenus de divulguer tout détail concernant les objets récupérés sur le fond marin jusqu’à présent, par respect pour les familles endeuillées des victimes.
Selon le capitaine Marc-André Poisson, ancien directeur des enquêtes maritimes au sein du Bureau de la sécurité des Transports du Canada, la présence de certaines pièces du navire peut souvent fournir des renseignements essentiels sur les causes profondes des accidents.
En analysant méticuleusement ces pièces récupérées, les experts peuvent démêler les circonstances complexes entourant la défaillance du navire. Par conséquent, il est plus facile d’examiner les décisions prises par le passé, le choix des matériaux utilisés dans le processus de construction et l’impact ultérieur sur l’intégrité du navire, ce qui rend l’énigme un peu plus facile à résoudre.